L’art financier : nouvel art officiel français


Voilà Versailles a nouveau transformé en « machine à coter », … à la merci de l’art financier. Après le kitsch de Koons, celui de Murakami, comparez le Rabbit argenté du premier et le Bouddha ovale du second : dans ces jouets pour milliardaires, qui a singé l’autre ? Il s’agit d’une OPA inamicale au détriment du Château à qui on accole maintenant l’étiquette de « kitsch », ce qu’on ne lisait jamais auparavant. Les artistes qui pratiquent un art non spéculatif sont évincés.

La disneylandisation de Versailles

Le public est manipulé par cette disneylandisation qui prétend démocratiser Versailles en y introduisant la culture populaire ; en réalité, l’art financier exhibe les signes esthétisés de l’aliénation de la culture de masse. Une poignée de spéculateurs, eux, voient la valeur de leurs collections rehaussées du prestige d’un monument historique insigne, ils sont les vrais bénéficiaires de « l’événement ».

L’art financier : nouvel art officiel français

L’art financier se moque de produire des œuvres qui aient des qualités esthétiques, son seul critère est la valeur financière. Celle-ci est construite par une mise en réseaux où collectionneurs, galeries, salles des ventes, musées, médias s’allient pour ressasser un nom, une œuvre et faire monter les prix : le savoir faire a été remplacé par un faire savoir. M. Pinault possède la grande salle des ventes Christie’s, le journal Le Monde était aussi dans son giron … etc, son amitié avec Mr Aillagon qui règne sur Versailles, dessine les contours de cette union sacrée financiers/fonctionnaires caractéristique de l‘art officiel français. Suite de l’article